Quels tuteurs utiliser pour vos tomates : piquets, ficelles, cages, tipis …

Avec quels matériaux

Pour éviter d’avoir à en changer tous les ans, il est nécessaire de réaliser des tuteurs dans des matériaux solides. Ils doivent aussi supporter le poids des fruits, sans casser.

  • Bois : Les essences imputrescibles comme le châtaignier ou l’acacia durent très longtemps. Le noisetier produit de nombreuses branches droites, légères et solides. Laissez l’écorce, elle permettra aux liens de bien rester accrochés.
  • Bambou : Très léger, bien droit et solide il est parfait pour confectionner des structures plus ou moins complexes. En piquet seul il est un peu trop lisse, les liens glissent facilement.
  • Métal : Les tiges en fers à béton font de très bon tuteurs, solides, où il est facile d’accrocher la ficelle. Par contre elles rouillent et sont salissantes.

Entretien

Les tuteurs en bois peuvent abriter des maladies (spores de champignons) et les transmettre les années suivantes.

Il peut être utile de les désinfecter à l’eau de javel ou mieux, à la flamme, avant de les stocker. On peut aussi en changer chaque année. Ceux en métal abritent peu ou pas de maladies.

Piquet simple : le classique

piquets boisUn piquet droit, d’1m50 à 2m, enfoncé au pied de chaque plant. Un tuteurage parfaitement adapté aux plantations en lignes, avec des tomates conduites sur une seule tige principale.

On y attache le pied de tomate au fûr et à mesure de la croissance avec de la ficelle ou du raphia. Tous les 30cm environ, avec des noeuds assez amples pour que la tige ne se retrouve pas coincée en grossissant.

Veillez à enfoncez les piquets profondément pour ne pas qu’ils se couchent sous le poids des fruits.

Avec les piquets torsadés vendu dans le commerce, le plant s’accroche de lui même. Par contre ces tuteurs ont tendance à se plier sous le poids des fruits.

Ficelle : adaptée aux serres

ficelle sous serre Une technique très simple à mettre en oeuvre dans les serres. Il suffit d’avoir une bobine de ficelle assez épaisse.

  1. On suspend une ficelle depuis le toit de la serre.
  2. On l’attache à la base du plant, sur la tige principale en laissant un peu de mou.
  3. On enroule le plant de tomates autour de la ficelle au fur et à mesure de la croissance.
  4. Il faut parfois retendre la ficelle, ne fait donc pas un noeud compliqué en haut.

En extérieur il faut planter des piquets aux deux extrémités des lignes. Vous les rejoignez avec une barre horizontale. De celles-ci vous faites descendre vos ficelles.

Les assemblages : portiques, tipis

Portique simple

portiqueUne dérivée des piquets classiques.  Vous plantez les piquets en ligne, que vous attachez ensemble avec une ou plusieurs barres horizontales.

Cela permet d’avoir une structure plus résistante au vent et au poids des fruits. En plus le nombre de points d’accroches est plus important. Idéal pour les tomates cerises,  les plants non taillés ou conduits sur 2/3 tiges principales.

Pour ce genre de structures le bambou ou le noisetier sont particulièrement adaptés du fait de leur solidité et de leur légèreté.

Vous pouvez aussi tirer des ficelles entre des piquets. Par contre tendez-les bien pour ne pas qu’elles s’affaissent.

Portique en Ʌ

  1. portique en vPlantez  vos tomates sur deux lignes, les plants face à face.
  2. Placez les piquets et attachez-les deux par deux, avec celui en face sur l’autre ligne.
  3. Rejoignez-les tous avec une barre horizontale au sommet.
  4. Vous pouvez ajouter d’autres barres horizontales pour multiplier les prises et solidifier le tout.

Tipis

  1. Plantez vos tomates sur deux lignes, en quinconces ou faces à faces .
  2. Placez un piquet pour chaque pied.
  3. Formez des tipis en rejoignant les piquets 3 par 3 si vous avez planté en quinconces. 4 par 4 si vous avez planté face à face.

On peut y ajouter de la ficelle ou des branches tout autour pour accroître le nombre de prises. On peut aussi faire ces tipis avec un piquet centrale et des ficelles fixées au sol, et accrochées au sommet.

Les tipis sont plutôt réservés aux variétés vigoureuses et aux climats secs.

Le feuillage peut avoir du mal à sécher sous la structure et favoriser l’apparition de maladies comme le mildiou. Par contre en climat chaud, il va protéger les fruits des ardeurs du soleil et limiter l’évaporation.

Cages : si on ne taille pas

cagesOn fabrique une cage qui va entourer chaque pied de tomates et on ne taille pas les plants. Ils vont ainsi former de nombreuses tiges secondaires, qui vont s’appuyer sur les bords de la cage et soutenir le tout.

La cage doit faire au moins 50cm de large et 1m50 de hauteur. Elle peut être carrée ou cylindrique. Faites d’une structure en bois ou avec un simple grillage à grosses mailles.

Il faut penser à bien la fixer au sol pour ne pas que le vent l’emporte … Au début de la croissance vous pouvez y installer une bâche plastique pour faire office de mini-serre.

Les plants n’étant pas taillés, ils vont produire de nombreux fruits. Pour qu’ils arrivent à maturité, il faut leur laisser plus d’espaces qu’à l’accoutumé. Au moins 1m2 pour chaque pied.

Vous aurez ainsi de grosses récoltes, souvent plus importantes qu’avec des pieds taillés.

Sans tuteurs

plants déterminésLa plupart des variétés de tomates “déterminées” n’ont pas besoin de tuteurs (photo). Elles ne se taillent pas, ont une forme buissonante et des tiges plus compactes. On les laisse simplement reposer sur le sol (ou on utilise des cages).

Pour les autres variétés, celles “indéterminées”,  vous pouvez les faire courir sur des cagettes en bois retournées. Les fruits ne toucheront pas le sol et les tomates vont mieux profiter de la chaleur de celui-ci.

Il faut entourer chaque plants avec 4 cagettes et ne pas les tailler. Par contre faites attention aux limaces, elles vont venir se cacher à l’ombre sous vos cagettes.

Sources