Mildiou de la tomate | Protections et traitements naturels au potager

Description

Le mildiou des tomates  (Phytophthora infestans) apparaît le plus souvent en été, lors de périodes chaudes et humides.

Les spores de champignons qui ont hivernés dans le sol infectent les plants puis se propagent par contact ou grâce au vent.

Il existe plusieurs variétés de mildiou qui s’attaquent à de nombreux autres légumes : mildiou des crucifères, de la pomme de terre, de la vigne, des cucurbitacées etc. Ils sont tout aussi destructeur et il faut appliquer les mêmes méthodes de luttes et de préventions.

Symptômes et dégâts

Au début de la contamination des petites tâches brunes se forment sur les feuilles. Elles s’agrandissent puis les feuilles se dessèchent progressivement.

Au final puis c’est tout le plant de tomates qui est contaminée, parfois en quelques jours. La plante ne peut plus se nourrir, les fruits deviennent impropres à la consommation, le plant s’affaiblit puis meurt.

sur feuilles

Feuille fraîchement contaminée.

sur tiges

Tige touchée par le mildiou.

sur fruits

Fruits touchés par le mildiou.

 

Moyens de luttes

Une fois que la maladie s’est déclarée il est difficile de l’arrêter. Il est donc nécessaire de multiplier les actions préventives.

Cultiver sous abri

sous serreA part dans le sud de la France et dans les régions aux étés secs, il est préférable de cultiver ses tomates sous abri pour limiter les dégâts.

Les feuilles seront protégées des gouttes de pluie, source d’humidité et de développement de la maladie. Si vous faites attention également à bien aérer, le mildiou aura beaucoup moins de chance d’apparaître.

Laissez l’air circuler

Pour que les feuilles sèchent rapidement, ne plantez pas vos tomates de manière trop rapprochées. Laissez assez d’espace pour qu’ils ne se touchent pas et que l’air circule bien.

Pour limiter la vitesse de propagation de la maladie entre les plants, vous pouvez les cultiver seuls, éloignés les uns des autres.

Arroser sans mouiller

bouteillesLorsque vous arrosez vos plants, évitez le plus possible de mouiller le feuillage. Pour cela vous pouvez placer des bouteilles d’eau renversées dans lesquelles vous verserez l’eau d’arrosage.

Il est aussi préférable d’arroser le matin plutôt que le soir. Ainsi la terre ne restera pas humide toute la nuit.

Rotation des cultures

Les spores de mildiou passent l’hiver sous terre, dans les débris végétaux déjà contaminés. Il est donc préférable d’attendre plusieurs années avant de cultiver des tomates où il est déjà apparu (4 ans ou plus).

C’est parfois assez difficile, surtout sous serre ou dans les petits potagers. Dans ce cas il est préférable de ne pas cultiver de tomates pendant quelques temps.

Les endroits contaminés par le mildiou de la pomme de terre seront également contagieux pour les tomates, et vice-versa. C’est la même maladie causée par le même champignon. Il faut aussi veillez à ne pas cultiver ces deux espèces l’une à côté de l’autre.

Les autres variétés de mildiou comme celles des cucurbitacées ou des choux ne semblent par concernées. C’est une autre espèce de champignon qui en est le responsable (à confirmer).

Traitement naturels

Certaines préparations naturelles ont des propriétés anti-fongiques et/ou bloquent le développement des champignons. Vous pouvez essayer d’utiliser :

En prévention, pulvérisez-les sur tout le feuillage des plantes une fois tous les 10 jours. Arrosez également le sol, c’est là que les spores de champignons se cachent.

La bouillie bordelaise est certainement le traitement le plus efficace. Par contre le cuivre qu’elle contient, contamine le sol et tue une partie des micro-organismes. En la combinant à des traitements naturels vous pouvez diviser son dosage par 3, 4 ou plus.

Variétés plus ou moins résistantes

Certaines variétés anciennes ou hybrides, sont plus résistantes que d’autres aux attaques de mildiou. En général ce sont des tomates cerises, mais aussi des plus classiques comme la Rose de Berne, Saint Pierre, Pyros (F1) ou Iron Lady (F1).

Elles résistent généralement mieux aux attaques que leurs congénères mais aucune n’est complètement immunisée.

Vous pouvez également cultivez des variétés précoces, qui vont produire des fruits tôt en saison. Vous pourrez ainsi espérez récolter avant que la maladie ne se déclare.

Tailler ou non

Certaines personnes ont remarquées que leurs tomates étaient plus résistantes au mildiou et aux autres maladies si elle n’étaient pas taillées.

Sans de multiples blessures, le plant se développe mieux et il y a moins de risques de contamination extérieur. Par contre il prennent plus de place et il faut supprimer quelques fruits pour que les autres mûrissent correctement.

A l’opposé, d’autres tailles méticuleusement toutes les feuilles qui touchent le sol, celles qui font de l’ombre et suppriment tous les gourmands.

Je n’ai pas d’avis tranché sur la question et vous invite à tester et comparer ces deux méthodes (et m’en faire part !).

Lutte directe

Si le mildiou a fait son apparition il faut réagir rapidement et agir dès les tout premiers symptomes. Mais sachez qu’il a de très grande chance de gagner la guerre qui va suivre malgré tout vos efforts.

Supprimer les parties atteintes

taillerToutes les parties des plantes infectées doivent être supprimées le plus rapidement possible. Jetez-les à la poubelle ou mieux, brûlez-les.

Il ne faut pas les ces déchets dans le tas de compost, les spores seraient alors répandu dans tout le potager.

Si vous avez réussi à supprimer toutes les parties infectées et qu’il reste des fruits intacts, laissez les plus gros pour qu’ils finissent de mûrir.

Purins et autres décoctions

Si la contamination débute, vous pouvez essayer de l’enrayer en utilisant un des traitements naturel listés précédemment (décoction d’ail, de prêle).

Dans ce cas il faut traiter tous les jours jusqu’à constater l’arrêt de la propagation. Mais ils semblent souvent peu efficaces et vont plutôt vous coûter temps et sueur pour pas grande chose …

Sources

  1. http://www.wallogreen.com/blog/?p=503
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